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Sermon prononcé par notre Prieur Général, Mgr Gilles Wach, en la fête de Saint Thomas d'Aquin

 

 

 

L'année qui vit mourir saint François d'Assise, et monter sur le trône saint Louis, vit aussi naître saint Thomas, au château d'Aquin, dans le royaume de Naples. Il fut le dernier de sa famille; et le nom de Thomas qu'il reçut au baptême, qui signifie abîme, indiquait d'avance qu'il serait un abîme de science et de sainteté. En effet, selon le mot du Cardinal grec Bessarion, il a été le plus savant des saints, et le plus saint des savants.

Voilà bien là la vérité, la réalité qui nous a fait choisir S. Thomas d’Aquin comme maître à penser chez nous, dans l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre. Aujourd’hui, dans l’anarchie actuelle, trop de dangers guettent les étudiants ecclésiastiques.

D’un côté le retour à un certain quiétisme, l’absorption de tout l’être humain par Dieu, passivité extrême tendant à l’anéantissement, un peu comme les spiritualités orientales, comme le bouddhisme dont l’idéal est le Nirvana.

Et de l’autre le naturalisme, la grande hérésie des temps modernes, la négation du surnaturel et de toute révélation divine.

Les tenants de ces hérésies, car ce sont des hérésies, ne sont pas vraiment ni bien savant, ni bien saint, souvent trop savant et en rien saint, et quelquefois des caricatures de saints sans le moindre savoir.

A vous, mes chers séminaristes, ce ne sont ni des Rahner, ni des Congar, ni des de Lubac, ni des Schilbex, ou encore des Küng que nous voulons présenter à vos esprits et à vos cœurs, mais un vrai savant et un très grand saint ; sachez donc goûter et apprécier ce privilège d’être à Gricigliano un futur et modeste disciple de l’Aquinate.

1. Le plus savant des saints.

Quand il était petit et qu'il pleurait, le meilleur moyen de le consoler était de lui remettre entre les mains un livre qu'il pût feuilleter. A cinq ans, il fut mis à l'école des moines du Mont Cassin, et déjà il savait garder le silence et réfléchir. Pendant la récréation, il demandait quelquefois à ses condisciples : qu'est-ce que Dieu ? A dix ans, il était si avancé, que son père l'envoya à l'Université de Naples. Là il conquit l'admiration de ses maîtres. Et ses compte-rendus furent bientôt plus clairs et plus savants que les leçons des professeurs. A dix-neuf ans, il prit l'habit de Saint Dominique; et quand ses frères l'eurent relégué dans une prison du château paternel, grâce à la charité de ses sœurs qu'il avait converties, le temps de sa captivité devint celui d'études sérieuses. Délivré de cette odieuse persécution, il se rendit à Cologne où enseignait Albert le Grand. En passant par Paris, son compagnon de route lui faisait voir, du haut d'un monticule, tous les monuments de cette capitale, en lui disant : « Frère Thomas, que donneriez-vous pour être roi de cette superbe ville ? – J'aimerais mieux, répondit-il, avoir le traité de saint Jean Chrysostome sur saint Mathieu, que cette royauté ». Arrivé à Cologne, il voulut échapper aux éloges que ses progrès lui avaient attirés à Naples. Il se condamna donc au silence, et ses condisciples lui donnèrent .le surnom de ‘bœuf muet’. L'un d'eux, s'imaginant que ce silence venait de la difficulté qu'il avait à comprendre, lui offrit de lui expliquer les leçons. Thomas accepta avec reconnaissance ; malheureusement sa charité trahit son humilité, et son condisciple ne saisissant pas une question qu'il s'efforçait de lui expliquer, Thomas le fit avec tant de clarté que ce condisciple s'aperçut bien vite qu'il avait en lui non un élève mais un maître; et il révéla aux autres le secret de cette vaste intelligence qui se cachait.

Albert ne tarda pas non plus à s'en apercevoir, aussi le chargea-t-il de soutenir une thèse importante devant toute l'Université, tout en lui laissant peu de temps pour s'y préparer. Thomas le fit avec un tel éclat, qu'Albert à la fin de la séance dit ‑ Nous l'appelons le bœuf muet; mais ses mugissements s'élèveront si haut qu'ils retentiront un jour dans tout l'univers. Thomas avait alors vingt-deux ans.

Albert le Grand s'étant rendu à Paris, pour y prendre le grade de docteur, mena avec lui son disciple . Thomas étudia en vrai religieux, c'est-à-dire en vue de procurer la gloire de Dieu ; il disait plus tard qu'il ne comprenait pas qu'un religieux s'appliquât à d'autres études qu'à celles qui ont Dieu pour objet. L’anthropocentrisme ne régnait pas encore dans les universités religieuses. Trois ans après, il revint à Cologne, enseigner sous Albert le Grand, avec le grade de bachelier. Il y donnait à ses élèves les règles de conduite qu'il avait toujours suivies lui-même :

« Je vous conseille de ne pas vous attacher d'abord aux questions difficiles. La connaissance des vérités les plus simples vous conduira insensiblement à celle des vérités plus profondes.

Ne vous pressez pas de dire ce que vous avez appris. Parlez peu, fuyez les conversations inutiles, aimez à vous cacher pour donner à la lecture et à la méditation tout le temps que vous emploieriez à vous entretenir sans fruit avec les créatures.

Evitez les courses et les visites inutiles. Laissez à chacun le soin de ce qui le regarde, et ne vous occupez pas de ce qui se dit ou se fait dans le monde.

Conservez le souvenir de ce que vous apprenez. Ne prenez pas superficiellement ce que vous lisez ou entendez ; mais tâchez d'en approfondir le sens.

Ne demeurez jamais en doute sur ce que vous pouvez savoir avec certitude.

Travaillez avec activité à enrichir votre esprit, et à classer vos connaissances. »

Remarquables conseils que tous et un chacun avons à retenir et à suivre.

C'est à Cologne que saint Thomas fut ordonné prêtre, et il revint à vingt-six ans à Paris pour y enseigner la théologie, qu'on ne pouvait enseigner, d'après la règle commune de l'Université, qu'à trente-cinq ans.

Il est également bon de noter que les guides des peuples étaient avides de recueillir ses enseignements; et sa réputation se répandant partout, on lui adressait de tous les points de l'Europe les questions les plus difficiles. Il suffisait à tout, et sa doctrine rayonnait partout, comme celle de l'astre du jour dont les rayons répandent par toute la terre la lumière et la fécondité. Aussi l'a-t-on représenté de tout temps avec un soleil, emblème de l'éclat de sa doctrine. Il dictait à quatre secrétaires à la fois sur les questions les plus difficiles et les plus disparates.

A l'enseignement il joignit la prédication. Sa parole apostolique, lumineuse et profonde, retentissait dans toutes chaires de Paris.

Après un voyage à Rome pour y réfuter les erreurs de Guillaume de Saint-Amour qui attaquait les religieux mendiants, il revint à Paris, où cédant à l'obéissance, il prit le grade de docteur. Dès lors il reprit avec plus de zèle le triple enseignement du professeur, du prédicateur et de l'écrivain. Il composa un traité de théologie en 256 chapitres et sa Somme contre les gentils.

Un jaloux lui dit un jour, qu'il ne gagnait pas à être connu, que sa réputation était au-dessus de sa science. « Vous avez raison, répondit-il, aussi voudrais-je que tout le monde se détrompât en me voyant étudier sans relâche. »

Il étudiait en effet partout. On sait cette distraction qu'il eut à la table du roi Saint Louis, où il s'écria tout à coup : « Voilà qui est décisif contre les Manichéens ». Son supérieur le pria de se souvenir du lieu où il était, mais le roi dans l'admiration lui fit appeler un secrétaire, pour noter aussitôt le raisonnement qu'il avait découvert.

Dans une autre circonstance, Thomas lisait le traité de la Trinité de Boèce, tenant en ses mains une bougie allumée ; cette bougie se consumant lui brûla la main sans qu'il s'en aperçut. A Naples, le cardinal légat du Saint Siège demanda à le voir et se fit accompagner par l'archevêque de Capoue, un des élèves du saint Docteur. Thomas descendit dans la cour où ils l'attendaient; mais son application à l'étude lui fit oublier qu'on l'avait demandé. L'archevêque de Capoue fut obligé de le tirer de ses méditations.

Le pape troyen Urbain IV l'appela à Rome pour y enseigner la théologie. Il le fit avec ses succès accoutumés, et sans interrompre ses prédications. C'est là qu'il écrivit la Chaîne d'or et les Commentaires de Job. C'est à Orvieto, non loin de Rome, qu'il composa l'office du Saint Sacrement, et qu'il commença sa Somme théologique qui occupa les neuf dernières années de sa vie. C'est la grande oeuvre de saint Thomas, celle qui a exercé la plus grande influence sur toutes les écoles catholiques depuis le XIIè siècle. C'est ce qui fit dire au pape Jean XXII que Thomas a plus éclairé l'Eglise que tous les autres Docteurs ensemble. Il a fait autant de miracles qu'il a écrit d'articles. Pour dire le cas que l'Eglise a toujours fait de ce livre, il suffit de rappeler qu'au sein du Concile de Trente, au milieu de l’aula magna, se trouvait une majestueuse table sur laquelle était placée avec les Saintes Ecritures et les décrets des Papes, la Somme de saint Thomas.

Un luthérien célèbre a dit : « Débarrassez-moi de Thomas, et je ferai crouler l'Eglise ». Il avait tort : l'Eglise repose sur le roc de Pierre ; mais la Somme est un des plus solides appuis de sa doctrine.

Un homme, élevé dans les principes de Calvin, est poursuivi par le doute ; il lit la Somme, et se convertit. Il devient l'illustre cardinal Duperron, aussi capable de confondre les hérétiques que saint François de Sales l'était de les convertir. C'est assez dire que saint Thomas a été le plus savant des Saints.

Il est temps de dire qu'il a été le plus saint des savantsIl était encore bien jeune, très jeune, quand sa nourrice lui trouva entre les mains un papier qu'elle voulut lui enlever ‑ elle ne put y réussir. Théodora sa mère vint et essuya la même résistance ; mais ne tenant aucun compte de ses cris, elle saisit la main de l'enfant et lui arracha ce papier mystérieux sur lequel étaient écrits ces mots : Ave Maria. C'était l'augure de cette piété envers Marie qui l'accompagna partout, qui fut la sauvegarde de sa pureté au milieu des écueils, qui lui mérita de voir avant sa mort la Sainte Vierge et d'entendre ses douces paroles. C'est dans la prière que ce saint enfant puisait l'ardeur qu'il mettait à l'étude. A Naples il aimait à aller prier dans l'église des Dominicains, et à s'entretenir avec eux. C'est là qu'il trouva sa vocation. Etant à l'Université de Paris, afin que l'aridité de l'étude n'altérât pas sa piété, il avait toujours sur sa table de travail les conférences de Cassien, et il les lisait tous les jours. Il avait appris de saint Dominique que la science dessèche le cœur, et que la vie de l'intelligence n'est après tout que la moindre partie de la vie de l'âme. A Cologne, en se préparant au sacerdoce, il passait une partie des nuits aux pieds du tabernacle, et une fois prêtre il entendait toujours ou servait une messe d'actions de grâce après avoir célébré la sienne.

Quand saint Bonaventure lui demandait dans quel livre il puisait les belles choses qu'il écrivait, il lui montrait son crucifix. Dans les disputes touchant les accidents de l'Eucharistie, qui divisaient les docteurs, ceux-ci ayant résolu de s'en rapporter au sentiment de Thomas, qui n'avait alors que trente-deux ans, Thomas se mit à écrire ce qu'il pensait; mais avant de le faire connaître, il va le soumettre au Maître des maîtres devant le tabernacle ; et c'est alors qu'il entend une première fois cette réponse : « Thomas, tu as bien écrit de moi ». Et on vit le saint soulevé de terre dans l'ardeur de sa prière. Il entreprend de commenter Isaïe. Des difficultés insurmontables se présentent, il recourt à la prière et au jeûne, et saint Pierre et saint Paul viennent pendant la nuit lui révéler ce qu'il cherche en vain.

Vers la fin de sa vie, les extases se multiplient, et Dieu lui fait voir de si grandes choses que ce qu'il a écrit ne lui semble rien en comparaison. Cependant Notre Seigneur lui a dit une seconde fois dans l'église de Saint Dominique de Naples: « Vous avez bien écrit de moi », et il a ajouté: « Quelle récompense demandez-vous ? » et Thomas a répondu : « Point d'autre que vous, Seigneur ».

Avec cette piété durent venir tous les autres biens : la charité, la persévérance, la pureté, l’obéissance, l’humilité.

La charité, que Dieu dès son enfance récompensa par un miracle. Il avait dix ans et venait de quitter le Mont Cassin pour aller étudier à Naples. Pendant quelques jours de vacances au château de ses parents, il demanda a être fait le distributeur des aumônes ; car une grande famine sévissait dans la contrée. On lui accorda cette grâce et Thomas donnait tout ce qu'il trouvait. Le maître d'hôtel du château s'en plaignit à son père. Et un jour que Thomas emportait dans un pan de son manteau ce qu'il destinait aux pauvres, son père l'aborde, en lui demandant ce qu'il cache ainsi. Thomas effrayé ouvre son manteau, et il n'en tombe que des fleurs. Son cher père, ému jusqu'aux larmes, embrasse son fils avec transport, et il lui permet de suivre l'inspiration de sa charité !

De là ce courage à suivre sa vocation, malgré les poursuites de Théodora sa mère, malgré la fureur de ses deux frères qui le firent saisir et enfermer dans le château de Roccasecca où ils déchirèrent son habit religieux, malgré les sollicitations de ses deux sœurs qu'il parvint à convertir. Il persuada même à l'une d'elles de quitter le monde comme lui.

De là cette pureté extraordinaire qui le fit traverser sans souillure sa jeunesse dans une université des plus corrompues, et qui, au jour où ses frères, ajoutant à la persécution la séduction la plus atroce, introduisirent dans sa prison une ignoble femme, lui fit prendre un tison pour chasser cette pauvre créature. Après cette victoire, avec le même tison, il traça sur le mur de cette prison une croix, devant laquelle il tomba à genoux pour remercier Dieu. Et nous savons que ce jour-là, pendant son sommeil, les anges vinrent lui ceindre les reins d'une ceinture mystérieuse; et depuis lors, jamais il n'éprouva aucune tentation. Cette pureté lui inspira la plus grande prudence avec les personnes qu’il devait rencontrer ou diriger, et surtout une grande réserve à l’endroit des femmes ; et à ceux qui s'en étonnaient, connaissant combien il était affermi dans la vertu, il répondait : « En ayant une pour mère, je dois les craindre toutes ».

De là cette obéissance, qui lui faisait accompagner un bon frère lai qui ne le connaissait pas.

De là cette humilité qui le faisait reprendre aussitôt, comme on le lui marquait, les mots qu'il avait cependant bien prononcés dans les lectures, et savoir supporter en paix les contradictions, toujours présentes dans la vie de communauté.

De là enfin cet amour de la vérité qu'il recherchait dans ses études et ses méditations, afin de la faire luire ensuite dans ses discours et dans ses écrits.

Ah, sans doute, si Thomas a été le plus savant des saints, c'est parce qu'il a été le plus saint des savants, le plus pur des savants ! Le génie de saint Thomas est une conquête de la chasteté.

Un Thomas étudiant libertin eût traîné bientôt à la tombe une existence usée par le plaisir, et son intelligence et sa mémoire se fussent éteintes dans la honte. Thomas père de famille aurait fini ses jours sans honneur, comme ses frères, dans un humble château d'Italie. Thomas saint, pur, consacré à Dieu dès sa jeunesse, devient l'oracle des siècles chrétiens et le flambeau de la science catholique jusqu'à la fin des siècles. Alors, séminaristes, étudiez comme Saint Thomas, mais aussi priez comme lui : l'intelligence est sœur de la vertu. La folie est un péché parce qu'elle est la fille de la luxure, comme nous l’enseigne le docteur angélique.

Pureté du corps, pureté de l’esprit, de la pensée, pureté de la doctrine, il nous faut ce matin en notre fête patronale, chers amis, demander à Saint Thomas avec insistance cette grande vertu de pureté, de chasteté, qui fat tellement défaut à nos contemporains, expliquant ainsi leur cécité quasi-totale des réalités, des vérités divines, englués qu’ils sont dans leurs vices, et ainsi plus proches de la bête que de l’homme, créature raisonnable !

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu !»

C'est en se rendant au concile de Lyon où un bref particulier de Grégoire X l'avait invité, que cet astre brillant du double éclat de la science et de la vertu s'éteignit au monastère de Fossanova de l'ordre de Cîteaux, dans le diocèse de Terracina. En y entrant fatigué, épuisé, il fit sa visite au Saint Sacrement et dit : « C'est ici pour toujours le lieu de mon repos ». Sur son lit de douleur, il commenta à la demande des religieux le Cantique des cantiques, fit avec larmes la confession générale de toute sa vie à son fidèle ami qui l'accompagnait toujours. Puis il se fit étendre sur la cendre pour recevoir le viatique. Dès qu'il vit l'hostie entre les mains du prêtre, il dit à haute voix : « Je vous adore, mon Dieu et mon Sauveur; je vous reçois, ô vous qui êtes le prix de ma rédemption et le viatique de mon pèlerinage, vous pour qui j'ai étudié, travaillé, prêché et enseigné. J'espère n'avoir rien avancé de contraire à votre divine parole. Ou si cela m'était arrivé par ignorance, je me rétracte publiquement et je soumets tous mes écrits au jugement de la sainte Eglise romaine ». Après avoir reçu le Saint Viatique, il demanda l'Extrême-Onction, et répondit lui-même aux prières. Voyant pleurer tous ceux qui l'entouraient, il leur dit de remercier Dieu avec lui car la mort lui était un gain, et qu'il s'estimait heureux de mourir de bonne heure, grâce que Dieu a refusé à plusieurs de ses serviteurs. Puis il s'endormit dans le Seigneur, le 7 mars, dans la cinquantième année de son âge.

Sa mort fut un deuil pour tous les Pères du Concile de Lyon et pour toute l'Eglise. Au moment même où il expirait à Fossanova, Albert le Grand, vieillard octogénaire, étant au réfectoire avec ses religieux. se mit à fondre en larmes. Et comme on lui en demandait la cause : « Thomas d'Aquin, mon fils en Jésus-Christ, le flambeau de l'Eglise, vient de mourir ».

Grand Docteur et grand Saint, vous nous avez laissé vos écrits et vos exemples, puissent-ils nous éclairer et nous guider vers cette vérité éternelle que vous contemplez face à face, après l'avoir cherchée sur la terre avec tant de labeurs.

Grand Docteur et grand Saint, donnez-nous l’amour de l’étude pour mieux connaître votre Dieu et notre Dieu.

Grand Docteur, et grand Saint, donnez-nous l’amour de la prière pour mieux aimer votre Dieu et notre Dieu.

Grand Docteur et grand Saint, donnez-nous la vertu de pureté pour mieux servir votre Dieu et notre Dieu.

Grand Docteur et grand Saint, donnez-nous l’amour de l’Eucharistie, spécialement à nous, ses ministres, pour que ce face-à-face quotidien avec Jésus-Hostie puisse un jour se transformer en ce face-à-face dont vous jouissez déjà avec Dieu, Père, Fils et Saint Esprit.

Ainsi soit-il !