LES STATIONS Sacrées
DU CARÊME et de la semaine in albis
MERCREDI DES CENDRES
Station
à Sainte-Sabine
Après trois grandes Stations
préparatoires, à Saint-Laurent, à Saint-Paul et à Saint-Pierre, commence
enfin le temps agréable au Seigneur, s’inaugurent les jours de salut. Ce
jour, qui ouvre le jeûne quadragésimal, s’appelait autrefois In capite
jejunii, et le Souverain Pontife, accompagné de ses diacres, se rendait
à l’église de Sainte-Sabine, les pieds nus et la tête couverte de
cendre.
Le Titulus Sabinae fut érigé sur le Mont-Aventin au temps de Saint
Célestin I, et fut ensuite orné et restauré par Sixte III, saint Léon
II, Honorius III et Grégoire IX. Saint Grégoire le Grand y promulgua sa
fameuse litanie de pénitence, et l’habitation annexe fut plus d’une fois
la demeure de la Cour pontificale.
Ainsi, quand Saint Silvère fut
brutalement chassé en exil, il demeurait près de Sainte-Sabine ; à la
fin du Moyen-Age, Honorius III et Honorius IV y établirent leur
résidence ; mais depuis ce temps, l’antique palais papal est devenu la
tranquille demeure des Frères Prêcheurs, et dans le couvent voisin de
l’église on vénère encore les cellules habitées par Saint Dominique et
Saint Pie V. Sous l’autel majeur de la basilique, on conserve les
Reliques de la Sainte Titulaire, et des Martyrs Alexandre, Eventius et
Théodule.
PRIÈRE
Accordez, Seigneur, à vos fidèles,
non seulement de commencer ces jeûnes vénérables et solennels avec la piété
convenable, mais de les poursuivre avec une telle dévotion qu’il n’y ait pour
eux aucun obstacle.
Le fruit de ce premier jour du Carême est l’esprit de contrition intérieure et
de pénitence, qui nous est décrit dans la lecture du prophète Joël, et dont le
saint Evangile retrace les conditions : l’humble sincérité du cœur et la sainte
joie de l’esprit, qui nous pousse à nous donner à Dieu avec une entière
générosité.
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